Reboisement à Denée
A Denée, il s’agit d’un reboisement sanitaire après déboisement ponctuel du à des attaques de scolytes . Ce programme visait à soutenir 2.000 arbres.
PROJET SOUTENU PAR
DENEE : UN REBOISEMENT EN FAVEUR DU CLIMAT ET DE LA BIODIVERSITE
Neuf espèces ont été plantées. Sur l’ensemble du reboisement, PlantC a soutenu la plantation de 2.000 arbres :
- Bouleau verruqueux : 333
- Tilleul à petite feuille : 167
- Pommier sauvage : 33
- Poirier sauvage : 33
- Merisier : 167
- Chêne sessile : 417
- Châtaignier : 417
- Noisetier de Byzance : 16
- Chêne d’ Amérique : 417
- Période de plantation : Automne 2021.
- Le taux de reprise a été vérifié à l’automne 2022.
- 305.3 tonnes de CO2 séquestrés sur 30 ans.
La gestion du boisement est labellisée PEFC.
La diversité des espèces contribue à la préservation de la biodiversité grâce aux essences mellifères et aux fruits qui seront produits (glands par exemple). Les espèces sélectionnées produisent une litière de feuilles qui se décompose correctement, contribuant à améliorer la fertilité et la vie du sol forestier. Les racines aident également à la fixation du substrat du sol.
Ce projet est mené en partenariat avec la Société Royale Forestière de Belgique.
VISITE DE LA PARCELLE A DENEE EN 2023
Le 16 mai 2023, le forestier nous accueille chaleureusement sur la parcelle récemment reboisée. Très vite, en parcourant la petite distance entre notre lieu de rendez-vous et le projet, nous constatons les reliques de dégâts des intempéries de 2021. Le territoire est fortement parcouru et cela, naturellement par des sources d’eau. Néanmoins, la puissance des pluies de l’été 2021 était sans précédent. Les écosystèmes n’ont pas pu absorber ce choc. Le bassin et le système d’irrigation mis antérieurement en place à l’époque n’est aujourd’hui plus du tout adapté. Les intempéries apportent maintenant un volume d’eau important en une séquence. Dans le passé, les évènements pluvieux étaient moins violents et plus espacés. D’ailleurs, sur la parcelle qui nous concerne, la nappe phréatique est à moins de 10 mètres de profondeur du sol.
Avant d’arriver à la parcelle qui nous concerne, nous parcourons d’autres surfaces boisées depuis plus ou moins longtemps. C’est alors que nous prenons conscience des différentes gestions selon la zone. Comme l’explique le forestier : « la Terre donne ce qu’il faut, il faut savoir travailler avec elle ».
De par la présence de l’eau dans les sols, le forestier explique alors pourquoi il doit toujours planter en début d’hiver. Ni trop tôt, ni trop tard ! Enfin, les caractéristiques stationnelles privilégient l’usage des espèces feuillues. Des résineux anciens sont présents et le gestionnaire laisse cette cohabitation naturellement car le souhait est justement de tester différentes gestions. Le sol est calcaire, le plus important est donc de mélanger les populations d’arbres. Par ailleurs, concernant le noisetier de Byzance, il s’agit également d’un petit peuplement de 16 individus, expérimental, proposé sous le conseil du gestionnaire forestier.
DENEE, UNE GESTION EXEMPLAIRE
Fait très original et intéressant : le forestier fait appel aux scouts pour l’aider dans l’entretien des parcelles. Il s’agit là d’un bon compromis durant les camps mais surtout, la passion et le savoir se transmettent. Par ailleurs, notre hôte est guide forestier, un réel atout dans la sensibilisation des usagers ! En moyenne, le forestier passe minimum un jour par semaine dans ses parcelles forestières. Néanmoins, il est aidé par le gestionnaire pour le suivi des boisements.
La pression herbivore est importante, c’est pourquoi un grillage encercle le jeune boisement. Cela pour protéger les plants des dégâts provoquées par le chevreuil, le sanglier. Une bonne et une mauvaise nouvelle : le lièvre revient sur la région mais, il passe sous la clôture. Mais force est de constater, que la flore herbacée est aussi présente sur les lieux, profitant de la mise en lumière de la zone.
Nous abordons la fameuse questions du frêne. En effet, cette espèce est menacée par des agents ravageurs. A proximité, les individus qui restent tombent les uns après les autres. C’est pourquoi le forestier décide de ne plus en replanter. En outre, pour les mêmes raisons, l’espèce devient de plus en plus difficile à trouver en pépinière.
Fait très important, surl’ensemble de la surface forestière, seule cette parcelle n’est pas classée en zone Natura2000. Néanmoins, sa gestion est labellisée PEFC.
Nous repartons très contents et ravis d’avoir croisé la route de ce bénéficiaire très consciencieux. Merci à lui pour sa confiance et merci à vous, pour votre soutien dans ce projet de reboisement.