Une cannette, un geste… et ça finit dans ton assiette !
« Je rêvais d’un autre monde… »
Les déchets sauvages s’accumulent dans les campagnes belges, transformant nos paysages en décharges à ciel ouvert.
Il est temps d’ouvrir les yeux, et d’agir.
Chaque année, en Wallonie, environ 30 000 tonnes de déchets sauvages sont ramassées, engendrant un coût estimé à 84 millions d’euros, principalement supporté par les communes et les citoyens .
Source : COMASE pour Be WaPP, Évaluation des coûts et quantités des déchets sauvages et dépôts clandestins en Wallonie, 2019.
Disponible ici : bewapp.be – Rapport COMASE (PDF)
Déchets sauvages dans les champs : un cauchemar bien réel pour les agriculteurs belges
Symbole fort de l’identité belge (non, on ne parle pas de la célèbre canette rouge que l’on retrouve dans les bas-côtés), notre paysage agricole incarne un patrimoine précieux. Mais cette image bucolique est régulièrement ternie par un fléau persistant : les déchets sauvages dans les champs. Toutes les régions sont touchées. Et ce problème met en danger notre environnement, notre alimentation… et celles et ceux qui cultivent la terre.

© fwa.be
Si les bords de route et les sentiers forestiers sont souvent visés par les dépôts illégaux, les terres agricoles ne sont pas épargnées. Chaque année, des centaines d’agriculteurs belges retrouvent sur leurs champs des sacs plastiques, canettes, électroménagers, pneus, déchets de chantier ou objets métalliques… Jetés depuis des voitures ou déposés délibérément, ces déchets sont bien trop nombreux.
Des conséquences directes pour les agriculteurs
Ces déchets ne sont pas qu’une nuisance visuelle. Ils ont des impacts concrets et parfois graves :
- Risques pour les animaux (ingestion de plastique, verre, métal…)
- Détérioration des machines agricoles
- Pollution des sols, avec des effets durables sur les cultures
- Coûts de nettoyage à la charge des agriculteurs
➡️ Un simple geste d’incivilité peut donc avoir des répercussions économiques, écologiques et humaines considérables.
Et si ça finissait dans notre assiette ?
La pollution des champs a des conséquences bien au-delà des exploitations. Elle menace :
- Les nappes phréatiques
- La biodiversité
- La sécurité alimentaire
- Et le moral des agriculteurs, souvent seuls face à cette situation
HAIE si on reprenait le contrôle…?
Et si on utilisait la nature pour se défendre ? Planter des haies indigènes en bordure de champ, c’est :
- Créer une barrière naturelle contre les dépôts sauvages
- Décourager les actes d’incivilité
- Renforcer le paysage rural
- Offrir un habitat à de nombreux oiseaux, insectes et petits mammifères
- Protéger les sols contre l’érosion et les polluants
La haie joue un rôle écologique, symbolique et pratique : une solution simple, belle et efficace.
Ce que chacun peut faire :
Nous avons tous un rôle à jouer :
- Ne rien jeter dans la nature ! Même une simple canette
- Sensibiliser autour de soi à la gestion des déchets
- Signaler les dépôts via des applis comme Wallonie Plus Propre
- Respecter le travail des agriculteurs et leur environnement
Les champs ne sont pas des poubelles à ciel ouvert

Ils sont le cœur nourricier de notre pays, des lieux de biodiversité, de patrimoine et de travail.
Préserver nos campagnes, c’est préserver notre santé, notre économie locale, et notre planète.