Reboisement à Soumoy
Le projet de reboisement à Soumoy vous est présenté ci-dessous. Un projet de reboisement comme vous n’en avez jamais vu ! Ce programme visait à soutenir la plantation de 2.000 arbres (14 espèces ! ).
PROJET SOUTENU PAR
UN PROJET DE REBOISEMENT COMME VOUS N’EN AVEZ JAMAIS VU
La résilience des forêts réside dans la forêt diversifiée, c’est à dire dans l’implantation de différentes espèces d’arbre.
De nombreuses espèces différentes composent ce projet. Cela fait de ce reboisement un laboratoire de la biodiversité avec de nombreuses essences biogènes (chêne pubescent, aulne glutineux, alisier torminal) ou des essences à couvert léger (mélèze, pin sylvestre). Les arbres sont ainsi des hôtes pour la faune, la flore, les champignons, les bactéries. Ainsi, ils permettent à une biodiversité de s’installer par leur présence mais aussi les organismes qu’ils vont héberger : oiseaux, abeilles, papillons, coccinelles, mammifères, etc.
Autant vous le dire : ça grouille de vie dans une forêt qui pousse et on se sent tout petit ! C’est un écosystème changeant qui donne de la nourriture et des zones refuges, qui évolueront avec le temps !
N’oublions pas non plus la biodiversité des sols. Les systèmes racinaires complémentaires joueront également un rôle dans la qualité du sol, le cycles des éléments nutritifs et bien sûr la séquestration du carbone. De plus, travailler avec la diversité des espèces signifie impliquer une diversité de systèmes racinaires. Cela joue un rôle important dans la stabilité du sol, la percolation de l’eau dans le sol, etc. Le système racinaire est plus robuste et le boisement peut faire face à des évènements extrêmes (vent, sécherese, ….) causés par le changement global.
La croissance des arbres en hauteur permet aussi la séquestration du carbone. Celle-ci perdure au delà du reboisement selon l’usage qui sera fait du bois.
LE PROJET DE SOUMOY EN DETAILS
Nous soutenons le reboisement de 2.000 arbres sur 1.26 hectares à Soumoy.
14 espèces sont présentes :
- Mélèze sp. – Larix sp. : 751
- Pin sylvestre – Pinus sylvestris : 337
- Sapin de Bornmuller – Abies bornmuelleriana : 84
- Robinier faux-acacia : Robinia pseudoacacia : 82
- Cèdre de l’Atlas – Cedrus atlantica : 211
- Cyprès de Lawson – Chamaecyparis lawsoniana : 48
- Pin de Corse – Pinus nigra subsp. Laricio Maire : 53
- Noyer – Juglans regia : 38
- Epicea – Piceas abies : 177
- Douglas – Pseudotsuga menziesii : 6
- Chêne pubescent – Quercus pubescens : 96
- Aulne glutineux – Alnus glutinosa : 42
- Hêtre pourpre – Fagus sylvatica purpurea : 13
- Alisier torminal – Sorbus torminalis : 62
Parmi cette sélection, nous retrouvons des essences choisies selon des caractéristiques écologiques à tolérer les températures fortes, à la sécheresse mais aussi au froid extrême
- Période de plantation : Hiver 2020-2021.
- Le taux de reprise >80% à l’automne 2021.
- Gestion forestière labellisée PEFC.
- 171.48 tonnes de CO2 séquestrés sur 30 ans.
Projet mené en partenariat avec la Société Royale Forestière de Belgique.
VISITE DE LA PARCELLE A SOUMOY
L’équipe PlantC s’est rendue sur les lieux le 16 mai 2023. Nous sommes accueillis par le propriétaire forestier. Allez on vous embarque !
En parcourant les chemins forestiers pour arriver à la parcelle, le forestier explique qu’il a racheté la parcelle récemment mais que pendant près de 50 ans, il n’y a eu aucune gestion. Lorsqu’il a fallu réfléchir aux essences à sélectionner, c’est rapidement que l’objectif de diversification est mis sur la table. D’une plantation ancienne de résineux, la parcelle accueille maintenant un beau reboisement diversifié, indiquant que pour mener un tel projet, l’objet premier ne doit pas être la rentabilité.
Nous pouvons constater une belle reprise des plants, bien qu’un regarnissage a été réalisé pour quelques plants. En effet, la période longue de sécheresse de 2022, n’a pas épargné près de 500 plants. Chaque espèce listée a pu être vérifiée durant la visite !
Les ronces sont maintenues au sol pour protéger les plants des herbivores. En effet, l’intérêt du chevreuil va être dévié sur le roncier. De plus, l’arbuste étant assez épineux, il est moins agréable de s’approcher du plant d’arbre.
Quelle visite agréable ! Durant la période de marche entre les 2 parcelles, nous observons les empreintes au sol laissée par la faune forestière : chevreuil, raton laveur, … D’ailleurs, un chevreuil passe devant nous !
Il n’y aura plus d’entretien au gyrobroyeur, la plantation suit son cour. Les bouleaux qui se sont installés spontanément seront conservés car ils se « soutiennent ».
Au milieu de la parcelle trône un hêtre majestueux. Il est laissé sur place « pourquoi ne pas le laisser et qu’il génère encore de l’ombre aux plus petits ? Economiquement, il n’a pas de valeur. Biologiquement, oui ! » explique le forestier.
PROTECTION OU PAS ?
Le débat réside : faut-il protéger ou non les plants ?
Le choix est fait de ne pas protéger la parcelle de mélèzes. Ceux-ci étant plantés serrés. Les feuillus, eux sont plus appétants et coûtent plus chers. Ici, la protection individuelle est nécessaire dans ce cas présent. Il s’agit d’un compromis, mais le forestier serait bien tenté de ne plus protéger à l’avenir.
» La passion pour la forêt, c’est une histoire de famille ! Mais pour mener à bien une plantation aujourd’hui, la vigilance reste de mise. Le point majeur est de recevoir des plants tôt ! Et non en février, lorsque l’on sait que le printemps et l’été sont maintenant très/trop chauds. «
Les parcelles sont à proximité d’une plaine ouverte d’un côté, de l’autre, ce sont des cultures. L’alternance de ces écosystèmes divers contribuent fortement à la protection et la diversification des espèces. Il est important de pouvoir contenir le sanglier au regard des grandes cultures avoisinantes. La chasse se déroule alors deux fois par an maximum dans ce but.
Nous repartons heureux : heureux de voir que ce projet est suivi de près, heureux de ce moment de partage et d’apprentissage. Merci pour vos contributions et merci au forestier pour sa confiance.