10.871 mercis ! Grâce à vous, citoyens et entreprises engagés, PlantC a pu financer l’achat de 10.871 rhizomes pour planter 1.2 hectares de miscanthus à Jodoigne. Pour rappel, nous participions à 50% sur ce projet. Sur 20 ans, ce seront près de 144 tonnes de CO2 qui seront séquestrés et évités du fait du remplacement d’un combustible fossile (gaz naturel) par un combustible biomasse. La plantation a été réalisée le 1er juin 2021. Depuis, nous avons scrupuleusement suivi la croissance et l’éventuel regarnissage du miscanthus avec l’aide précieuse du CIPF.
Projet soutenu par
Du miscanthus pour lutter contre les coulées boueuses à Jodoigne
Suite au travail conjoint avec le Centre indépendant de promotion fourragère (CIPF asbl), expert de la culture du miscanthus, PlantC et ValBiom : 1.2 hectare de miscanthus ont été implantés chez Bernard Calbert, agriculteur. Grâce à vous et aux entreprises engagées, c’est l’achat de 10.871 rhizomes qui a pu être financé (50% de soutien PlantC). Sur 20 ans, ce seront près de 144 tonnes de CO2 qui seront séquestrés et évités du fait du remplacement d’un combustible fossile (gaz naturel) par un combustible biomasse.
Bernard Calbert exploite des terres de grandes cultures à Jodoigne en plaine agricole. Dans le Brabant Wallon, la survenue de plus en plus fréquente d’épisodes pluvieux extrêmes dans une plaine au maillage écologique peu présent produit des coulées de boues. Cette érosion appauvri les sols et peut produire des dommages aux infrastructures.
L’exploitation présente une parcelle à pente supérieure à 10 % sensible aux aléas érosifs. Une fascine, dispositif linéaire composé de fagots de branches ou de paille et dont l’objectif est de filtrer l’eau boueuse, a été installée en aval de cette parcelle en 2012. Pour aller plus loin, du miscanthus, culture antiérosive a été planté sur 1,2 hectares.
Synergie avec le projet de chaudière biomasse pour le futur centre sportif Plaine de la Gadale
La Commune de Jodoigne va exploiter une chaudière biomasse pour chauffer le futur centre sportif de la Plaine de la Gadale. Un projet qui s’est voulu d’emblée exemplaire en optant pour une énergie de chauffe entièrement renouvelable. Une partie de l’approvisionnement de cette chaudière sera assuré par du miscanthus produit par les agriculteurs de la commune. En plus des services écosystémiques rendus par la culture, celle-ci contribuera à produire de l’énergie renouvelable pour la collectivité !
Une plante idéale pour valoriser les terres difficiles
Le miscanthus est une plante rustique qui s’implante pour une vingtaine d’années. On la récolte tous les ans à partir de la deuxième année. Elle s’accommode des terres « compliquées » où les cultures alimentaires sont à la peine : terrains sujets à coulées de boues, parcelles mal conformées,… qui donnent habituellement du fil à retordre aux agriculteurs.
De multiples atouts pour l’environnement
La plus-value est d’abord climatique ! La culture stocke du carbone dans le sol, et permet de produire chaque année l’équivalent de 5000 à 8000 litres de mazout par hectare !
Avec sa haute densité de tiges et ses feuilles qui couvrent le sol chaque hiver, elle constitue une excellente mesure pour lutter contre les coulées de boues. Divers projets ont d’ailleurs fait leurs preuves dans la région et en Europe.
Lorsqu’elle a été désherbée la première année, la culture ne nécessite plus aucun produit pesticide et est donc une alliée de la qualité de l’eau !
Enfin, la culture reste en place tout l’hiver, et offre un refuge à la faune des plaines agricoles à un moment où ceux-ci manquent cruellement. Pour ce projet, des petites parcelles sont favorisées pour valoriser les terres compliquées. Ce design de plantation contribue à diversifier les paysages agricoles, tout bénéfice pour la biodiversité.
Une source de diversification pour l’agriculture
Les agriculteurs doivent composer avec des coûts de matières premières agricoles très changeants, et peu favorables ces dernières années. Ces prix sont surtout déterminés par les marchés mondiaux.
Le miscanthus constitue une petite source de diversification pour les agriculteurs. Son prix n’est pas dépendant d’un marché mondial. Peu dense, il ne se transporte pas à plus de 30 km sous peine de devenir non rentable. Son prix évolue peu, ce qui garantit un revenu stable pour les agriculteurs. Sa plantation reste couteuse, car elle implique de mettre en terre 20.000 rhizomes par hectare qui implique une main d’œuvre importante. La première année, il n’y a pas de récolte valorisable. Un coup de pouce pour lancer le projet est donc bienvenu !
CIPF asbl, partenaire expert de la culture du miscanthus
Le Centre Indépendant de Promotion Fourragères est une asbl active depuis plus de 50 ans dans l’expérimentation agricole. Depuis 2007, le CIPF s’attèle au développement de la culture du miscanthus, au travers de projets ambitieux. En partenariat depuis de nombreuses années avec la Province du Brabant Wallon, le CIPF implante des bandes de miscanthus à vocation antiérosive. L’objectif étant de prévenir les phénomènes de coulées boueuses, tout en offrant une solution agricole durable. Dans le cadre de ce projet, le CIPF a été missionné par la Province pour identifier des agriculteurs volontaires qui s’inscriront dans la démarche d’approvisionnement du futur centre sportif.
Caractéristiques
PLANTATION | Miscanthus |
SUPERFICIE | 1.2 hectare |
SAISON DE PLANTATION | Printemps 2021 |