Des vaches à l’ombre d’un verger de conservation à Ayeneux (Soumagne)

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Laissez-nous vous raconter cette fabuleuse histoire d’une famille engagée, d’agriculteurs éclairés et d’un planteur passionné. Ce sont près de 87 arbres fruitiers qui seront plantés à l’automne/hiver 2023-24 dans le Pays de Herve. Outre la conservation d’un patrimoine , il s’agit aussi de conserver et préserver le paysage de la région tout en conférant refuge et nourriture à la biodiversité et enfin l’ombrage nécessaire aux vaches laitières dont le lait est directement valorisé dans la confection de produits locaux de qualité.

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Projet cloturé

Descriptif du projet

Montant
8972.15 € TTC
Participation
A partir de 15 €
Carbone
1/10
Biodiversité
8/10
Eau
3/10
Bien-être animal
9/10

D’une graine d’idée à un verger de 87 arbres. On vous explique ?

L’initiative revient à Frédérique la passionnée et son époux Jean-Didier Michel qui contactent PlantC en 2022 afin de partager avec nous une ambition des plus fortes en termes de plantation !

Plantation d'arbres en champs en Belgique en faveur de la biodiversité et du climat.
Les ruches de Jean-Didier et Frédérique.

Jean-Didier est fils d’agriculteur. Son papa, Philbert, 84 ans, est un agriculteur à la retraite et est co-propriétaire des lieux. La famille peut vous expliquer l’origine de ce projet de verger !
Toutes les générations de cette famille ont planté. Philbert est arrivé à Ayeneux en 1950. Il venait de Sart-les-Spa et il avait une douzaine d’années. Durant sa jeunesse, fraichement sorti de l’école d’agriculture, il a greffé des arbres dans les prairies qui entourent la ferme. Aujourd’hui, de ces plantations, il ne reste plus qu’un seul poirier. Les autres sont arrivés en fin de vie ou ont été arraché par les tempêtes. Jean-Didier lui-même, au moment de fonder sa famille, a planté quelques pommiers et cerisiers.

Plantation d'arbres en champs en Belgique en faveur de la biodiversité et du climat.
Chaque génération Michel plante des arbres.

Une synergie parfaite entre propriétaire agricole et l’agriculteur occupant

Sauf que le projet ne concerne pas uniquement la famille Michel ! En effet, Frédérique et Jean-Didier ont pu fédérer autour de ce projet l’agriculteur occupant les parcelles, la ferme Colyn. Cette dernière se situe au cœur du Pays de Herve. Leurs 120 vaches laitières pâturent la majeure partie de l’année et cela leur permet de fabriquer des produits laitiers de qualité!

Plantation d'arbres en champs en Belgique en faveur de la biodiversité et du climat.
La famille Colyn au complet ! © Ferme Colyn

Au début, la réflexion portait sur l’implantation d’une quinzaine d’arbres. Et en discutant avec la famille Colyn qui fait usage des prés, tous comprennent rapidement qu’il est possible et même souhaitable pour eux de voir plus grand : 87 arbres pour transformer les prés en pré-vergers, tout en continuant à produire du foin et à accueillir les vaches.

La famille Colyn fabrique dans leur exploitation laitière du beurre, des yaourts, des maquées et du fromage avec le lait de leurs vaches. Dans la confection du Fromage de Herve, la ferme Colyn est membre de la coopérative Marguerite Happy Cow. Cette coopérative rassemble tous les acteurs de la filière lait avec comme objectif de fabriquer des fromages équitables avec un lait de qualité différenciée. La famille Colyn suit donc le cahier des charges Marguerite pour que leur lait soit de la meilleure qualité possible et en échange, nous recevons une prime équitable.

Des vaches, des arbres et de l’ombre

L’originalité du projet réside donc premièrement dans cette synergie entre le propriétaire des lieux et l’agriculteur occupant. Généralement, le cas de figure souvent rencontré est l’inverse !

Ensuite, il faut garder en mémoire que ce projet vise à la préservation du milieu, du paysage, de l’Histoire et du Patrimoine de la région ! De plus, le projet de verger prend tout son sens : avec les aléas climatiques et en période de fortes chaleurs, le bien-être des vaches et donc la production du lait sont impactés. Il est de l’ordre de l’urgence de protéger les animaux de la ferme.

Pour terminer, l’ombre ne sera pas conférée par n’importe quels arbres. Mais bien des arbres de variétés anciennes originaires du Pays de Herve et alentours, qui sont menacées de disparition.

Un verger de conservation : pourquoi est-ce important ?

Alors quitte à planter autant d’arbres, autant y inclure toute une série de variétés devenues rares sur le plateau de Herve. Contribuer à la diversité et ouvrir le champ des possibles pour les générations suivantes.

A l’origine de l’idée, l’expert et planteur Sébastien Pirotte, fortement reconnu dans la région et qui est en charge de la plantation à l’automne/hiver 2023-2024. Le verger sera constitué partiellement de variétés “conservatoires”.

La fonction conservatoire d’un verger signifie que les variétés installées dans celui-ci ne sont pas toutes des variétés vendues en pépinière. Les variétés compteront parmi la foule de variétés du Pays de Herve ou alentours, lesquelles disparaissent progressivement au fur et à mesure que disparaissent les arbres fruitiers les plus anciens du paysage.

Plantation d'arbres en champs en Belgique en faveur de la biodiversité et du climat.
Le pré deviendra bientôt un pré-verger composé de variétés de la région.

Il y avait ainsi plus de 1300 variétés de pommes (connues !) en Wallonie. Or, seulement 60 à 70 variétés sont disponibles en pépinière. Ce nombre est déjà remarquable mais ne permet évidemment pas de maintenir en vie tout le patrimoine fruitier wallon.
Parmi toutes ces variétés, de nombreuses sont actuellement mises en “collection” et sauvés dans le verger conservatoire du Centre de Recherche Agronomique de Gembloux, ou encore dans les trop rares autres vergers conservatoires privés. Mais, même avec ces initiatives, toutes les variétés dont il est question sont loin d’être sauvées.

L’idée d’un verger dit “conservatoire” est donc de permettre à certaines de ces variétés de retrouver place in situ dans nos paysages. Les générations futures pourront ainsi y avoir accès et, pourquoi pas, leur trouver une nouvelle utilité. Indépendamment de l’utilisation ou non des fruits ainsi produits, ce type de verger permet de préserver le capital génétique fruitier de la région, dans lequel nous permettrons aux générations futures de venir puiser pour les besoins de l’évolution de la filière fruitière.

Une génération passée, présente et future au rythme du verger

Chaque été et chaque automne est rythmé par les récoltes, les gâteaux, les compotes, les jus et Frédérique et Jean-Didier souhaient que leurs cinq enfants puissent poursuivre cette tradition.
“Sans être agriculteurs, nous restons fort attachés à ce lieu, à ces prés et aux vaches qu’ils continuent d’accueillir” et la famille veut démontrer qu’il est possible de faire vivre le verger longtemps tout en étend le plus résilient possible. Ecrin de verdure à proximité des grands axes et des lotissements, Frédérique et Jean-Didier veulent préserver et renforcer la biodiversité qui occupe ce lieu.

“Il y a deux bons moments pour planter un arbre. Le plus logique, c’était sûrement il y a 20 ans. Le meilleur, c’est maintenant.”

 

Projet cloturé

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